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2018/02/12

Immigrazione e razzismo



Prendete ogni possibile aggettivo negativo per condannare l’episodio di Macerata, aggiungeteci ogni termine di disprezzo per l’autore con l’augurio che venga condannato al massimo della pena. Basta? No, raddoppiate il tutto… Ma poi fermatevi a ragionare non tanto sull’episodio criminale in sé, ma su quello che ci si è costruito sopra. A una settimana dai fatti siamo all’autoflagellazione nazionale, ci sono state migliaia di dichiarazioni, il buonismo trionfa, la sinistra (more solito) si è già spaccata anche solo nel decidere se fare o meno manifestazioni varie di antifascismo, ma senza che si abbia il coraggio di dire che queste (brutte) cose succedono perché per anni si è fatto finta di nulla e soprattutto senza tener conto che – a parte i pazzi – la gente è esasperata sul serio.

Il ritornello è “minimizzare” non l’aggressione – utile in fondo perché fa tanto “Salvini e Meloni istigatori fascisti” e quindi è merce buona per la campagna elettorale - ma minimizzare il malcontento e depotenziare i rischi del fenomeno immigrazione nella sua globalità. D'altronde non è vero che in Italia ci siano solo 500.000 persone senza documenti in regola perché purtroppo sono molte di più, ma non bisogna dirlo.

Quanti di voi hanno visto o letto dell’incendio che due settimane fa ha bruciato un intero campo profughi in Calabria con almeno 1500 immigrati allo sbando senza più nulla (né controlli), ora finiti chissà dove? Forse che in quella baraccopoli – così come in tante altre - erano presenti la legge o lo Stato?

Non è vero soprattutto - come sostiene Minniti - “Li abbiamo fermati”: solo la scorsa settimana a decine sono morti in mare ed erano tutti pakistani, ovvero “immigrati economici” a nessuno dei quali - in teoria – si sarebbe dovuto concedere asilo.  Leggi assurde che non affrontano i problemi personali: diventa fuorilegge gente che da anni lavora seriamente per integrarsi, ma viene formalmente espulsa (entrando così in clandestinità) mentre migliaia di altri disperati arrivano, si piazzano, delinquono spesso perché non hanno nulla altro da fare per vivere, perché non possono lavorare legalmente e quindi sono oggetto di abusi. Ma alla fine per la legge sono tutti uguali, senza verificare i buoni e i potenziali pericolosi. 

Intanto nessuno ammette - per esempio - il progressivo radicamento della mafia nigeriana che dopo la prostituzione sta impadronendosi del mercato degli stupefacenti e della droga, peggio della camorra nostrana. Mille articoli su Macerata, pensateci, ma quasi nessuno è andato ad approfondire perché la povera Pamela si drogasse proprio lì, e da dove venivano quegli stupefacenti. Un fenomeno che dilaga, ma non si può più proseguire senza affrontare i casi personali e le storie umane che ci stanno dietro.

Il primo passo è che bisognerebbe intanto fermare, filtrare e controllare gli arrivi perché è ridicolo, assurdo, profondamente ingiusto dare spazio a chi arriva senza regole né guerre alle spalle e fermare chi invece vuole arrivare in Italia con i documenti a posto, mentre questure e prefetture sono sommerse dalle pratiche. 
I “decreti flussi” – mezzo legale per arrivare in Italia e che andrebbero incentivati - non funzionano e sono una totale presa in giro.

Renzi – che ha avuto la faccia di tolla di sostenere che la colpa è di Berlusconi - se ne lava le mani, ma basta vedere i grafici dei flussi per vedere il moltiplicarsi degli sbarchi in questo suo ultimo quinquennio

Se il 95% degli immigrati irregolari sono d'altronde immigrati “economici” (termine arido e terribile) allora servono altre regole per gestire flussi che non siano un caos di falsa accoglienza “politica” (e relativo business) mentre la gente si esaspera perché vede, percepisce, comprende di essere esposta ogni giorno a una deformazione della realtà.
Un problema europeo che non sappiamo gestire e alla fine il cerino continua a bruciarci in mano anche perché non si sa dove sia finito il minacciato “pugno duro” su Bruxelles. 

Un tema “politico” sul quale è palpabile, evidente, conclamato il fallimento della sinistra. abbiano almeno il coraggio di ammetterlo.

2018/02/10

La confession d'un gagnant du Loto



Gagner au Loto, c'est impossible? Au contraire, certains remportent même deux fois le gros lot, comme ce joueur qui a récemment encaissé un chèque de la Française des jeux de 3 millions d'euros pour la seconde fois de sa vie. Gerard (nom de fantasie), lui, n'a gagné qu'une fois. Mais, devenu riche, il continue à jouer. Il témoigne.

Je m'en souviens comme si c'était hier. J'ai gagné le gros lot il y a pile cinq ans et demi. C'était un mardi. Le 14 février 2006, le jour de la Saint-Valentin. J'avais 36 ans. J'étais séparé de la mère de mon fils et celui-ci dormait à la maison ce soir-là. On est allés au café du coin, qui vendait aussi des journaux. Je lui ai acheté une petite voiture et, moi, je me suis cherché un magazine. Il n'y avait pas celui que je voulais, alors, à la place, j'ai tenté un Loto Flash. J'ai misé 10 euros. Juste comme ça, je ne jouais jamais. 

Le lendemain, je repasse devant le café. Il y a une pancarte énorme : "Ici, on a gagné 7 millions d'euros." Je rentre, je passe mon ticket dans la machine et, oui, je suis le gagnant de la supercagnotte. J'ai passé un quart d'heure sans bouger. Le patron, que je connaissais un peu, a sorti le champagne. Il n'arrêtait pas de me parler, je ne l'écoutais pas, mais il ressassait en boucle. Il pianotait sur sa calculatrice et disait : "Si tu places bien ton argent, ça va te faire du 15 000 à 20 000 euros par mois sans rien faire." Il était surexcité. Et moi, j'étais ailleurs, complètement amorphe. 

J'ai appelé la Française des jeux et on m'a donné rendez-vous à Paris quatre jours plus tard. Quatre jours d'angoisse ! Car on t'explique calmement que le chèque est remis au porteur du ticket gagnant. Si tu le perds, c'est dommage pour toi... Alors, tu ne penses qu'à ça, à ne pas le perdre. Je ne suis pas sorti de chez moi pendant quatre jours et je n'ai pas dormi non plus. Je gambergeais comme un malade. 

Est-ce un rêve ou la réalité ? Qu'est-ce que je vais faire de ce pactole ? À qui je dois le dire ? Le plus génial, c'est que cet argent m'est tombé dessus à un moment où j'étais vraiment dans la m... J'ai un CAP de tourneur-fraiseur, mais le boulot à l'usine, ça n'a jamais été mon truc. Alors, j'ai fait plein de métiers différents : crêperies, restaurants de plage, pizzerias. Quelques mois auparavant, je m'étais mis à mon compte et lancé dans la fringue. Ça ne marchait pas du tout. J'étais en dépôt de bilan, à deux doigts d'être interdit bancaire. 

Le lundi suivant, j'ai enfin récupéré mon chèque. Et là, je me suis dit : "Tu as 7 millions d'euros, tu vas claquer 1 million tout de suite." Comme ça, pour le plaisir. J'ai commencé par déménager, aussi sec. Pas question de rester dans ce quartier alors que les gens me regardaient comme le "gars qui a gagné le gros lot". Trop dangereux. Je me suis acheté une maison de 400 mètres carrés à l'autre bout de la ville**. Et puis, il a fallu la meubler... Mais je voulais vraiment de belles choses.

J'ai foncé en Italie, le royaume du design. J'ai passé une semaine dans un palace de Milan avec ma fiancée pour sélectionner mon canapé en cuir fait sur mesure. Dans les grands hôtels, je n'étais pas trop à l'aise. Je me déguisais en superriche : je déambulais en costard-cravate, je cachais mes tatouages sous des chemises à manches longues, alors que je ne suis bien qu'en jean et baskets. Et puis, j'ai découvert que les très riches sont souvent habillés n'importe comment... 

J'ai fini par trouver le canapé de mes rêves à un prix totalement indécent. Après, on est allés à Monaco. On a regardé les yachts, c'était trop cher. Mais je me suis fait plaisir avec un billard français fabriqué aux dimensions de mon salon. Je dépensais à peu près 10 000 euros par semaine. On a écumé les restaurants trois-étoiles. On passait quatre heures à table, en goûtant des vins inoubliables. J'ai pris 4 kilos en deux mois ! 

Après mon gain, j'ai rencontré d'autres "grands gagnants" par l'intermédiaire de la Française des jeux. Ils sont nombreux à ne rien dire à personne et à ne rien dépenser. Ils ont peur du qu'en-dira-t-on. Moi, je leur dis: si vous avez envie de changer de femme, de bagnole, de maison, faites-le. Sinon, à quoi ça sert de jouer au Loto ? Personnellement, j'ai joué, j'ai gagné, j'en profite. La moto, c'est ma passion. 

Avant de gagner, je roulais très vite avec une sportive. Je m'en suis séparé, je me suis acheté trois Harley-Davidson et j'ai ralenti l'allure. Je pensais que ça serait trop con de mourir maintenant ! Ah oui, je me suis aussi offert une Audi Q7. Avec le recul, ça faisait trop frimeur. Je l'ai revendue, je roule en Aston Martin.

J'ai bien rigolé avec les banquiers, aussi. J'étais client de BNP Paribas et ils me faisaient la vie dure. Quand j'ai gagné au Loto, ils ont radicalement changé d'attitude. Ah, ah, mais je les ai lâchés pour un concurrent, mon chèque sous le bras. Trois mois après, ils m'ont rappelé pour tenter de me récupérer. Ils me draguaient à mort. Ça m'a bien fait rire. Ils m'ont invité quatre jours à Paris, tous frais payés, pour assister en loge à des matchs à Roland-Garros (quart de finale, demi-finale, finale). 

Ils m'ont sorti le grand jeu, digne des super-VIP, j'ai même déjeuné avec Yannick Noah. Mais j'ai choisi de placer mon magot dans une autre banque, qui m'a invité à l'Opéra alors que je déteste ça ! Je gagne 12 000 euros par mois sans toucher à mon capital. J'ai pas mal investi dans l'immobilier. J'ai aussi monté une épicerie italienne, où je passe quelques heures tous les jours. Je dois continuer à travailler. Qu'est-ce que je raconterais à mes proches si je passais toute la journée en pyjama à regarder des DVD ?

Quand on est riche, le risque, c'est de se retrouver tout seul... Quand on gagne au Loto, de toute façon, le rapport aux autres change. Et ça, on ne peut rien y faire. C'est pour cela que je n'ai rien dit à mon gamin. Il pense que mes affaires marchent bien. Comment lui expliquer qu'il faut travailler en classe, sinon ? Je l'ai dit à mes parents, à mes frères et soeurs et à quelques amis. J'ai remboursé les emprunts immobiliers de mes frères et soeurs. Après, des potes, tu en perds forcément. 

Certains me demandaient sans cesse de l'argent. Mais j'ai réussi à garder mes meilleurs amis. Je ne leur ai pas donné d'argent, mais je leur ai offert à chacun une moto et je me suis parfois porté caution pour leur maison. Au début, ils avaient des complexes à m'inviter manger une pizza avec une bière, juste comme avant. Mais, moi, je m'en fous. Je n'ai pas changé. Et puis, je ne vais pas me goinfrer de caviar matin, midi et soir ! Ce qui m'importe, c'est d'être avec eux.

Avec mon père, c'est compliqué. C'est un ancien ouvrier à la retraite, et il a mal pris ma richesse soudaine. Il me dit toujours : "Mais qu'est-ce que tu as encore acheté là ! "Ça lui fait peur, ça l'énerve, il ne comprend pas. Je lui ai proposé de refaire sa maison, de lui payer un voyage, il a tout refusé. Quelques mois après mon gain, je me suis séparé de ma copine. J'ai aujourd'hui une fiancée dont je suis très amoureux. Mais, avec les filles, la richesse complique les choses. Je me demandais : est-elle avec moi pour mon argent ? Souvent, lors des premiers rendez-vous, je ne viens pas avec ma voiture perso et je ne les emmène pas dans ma maison, mais dans le studio d'un pote. Ça permet de se faire une idée... 

En fait, le seul truc négatif de cette chance qui m'est tombée dessus, c'est que tu es obligé de mentir tout le temps à tout le monde.

2018/02/04

Fissando un quadro che non si conosce....


Ieri ho scritto, per Il Fatto, una cosa molto personale. Eppure di tanti milioni di persone che so, capiranno:

Una delle principali industrie farmaceutiche del mondo ha deciso di sospendere la ricerca sui farmaci per combattere l’Alzheimer. E allora vi racconto una storia- la mia- che probabilmente somiglia alla storia di tante persone che sperano che la scienza non le abbandoni.

“La nonna viene a stare da noi per un po’.”. “Per un po’ quanto?”. “Per un anno.”. Avevo 15 anni e quando mia madre mi annunciò la cosa e mi parve un’idea di quelle belle. Mia nonna (mamma di mia mamma) mi piaceva un sacco. Viveva a 600 km da noi, era vedova da tempo di un uomo che era stato capitano di navi in giro per il mondo e la vedevo poco. Un po’ d’estate, quando mia madre lasciava me e i miei fratelli con lei in montagna.

Aveva 80 anni ed era stata un donna molto bella, una stanga biondissima, occhi verdi, un seno prorompente e un carattere di ferro, vagamente addolcito con l’età. Cucinava, lavorava a maglia e creava dei maglioni pazzeschi, disseminava la casa di riviste tipo “Gente” e altre letture frivole da signore annoiate. Era una donna di compagnia, mi diceva sempre che ero bella (“Hai un bel figurino!”) e in adolescenza era una carezza di quelle rassicuranti. Non capii fino in fondo perché mia nonna veniva a stare da noi. Un vago “Sta poco bene” aveva risolto la mia curiosità. Mia nonna veniva a stare da noi perché aveva l’Alzheimer. Non poteva più vivere da sola. La mamma aveva deciso che lei e i suoi due fratelli l’avrebbero tenuta con sé un anno per uno. Noi eravamo i secondi, in questo triste turno, solo che io non avevo capito. E forse, nessuno di noi aveva davvero capito cosa significasse questa malattia il cui nome, che poi è il nome dello psichiatra tedesco che l’ha studiata per primo, ha il suono duro delle cose che non lasciano scampo.

Quell’anno fu devastante. Per noi, per mia madre, per mia nonna. E’ difficile spiegare cosa sia l’Alzheimer, quante sfumature contenga questa malattia e quante nuove sfumature riesca a creare con malefica prolificità ogni giorno. “Selvaggia, cosa mangiamo stasera?”. “Polpette, nonna!”. “Oh bene, mi sono sempre piaciute le polpette!”. Trenta secondi dopo. “Selvaggia, cosa mangiamo stasera?”. Questi furono gli esordi. Io e miei fratelli, all’inizio, col sadismo tipico dell’adolescenza, ci ridevamo su. Ogni tanto ci divertivamo a darle le stesse notizia del tg ogni due minuti, per sganasciarci di fronte alla sua sorpresa sempre rinnovata. “Oh ma davvero c’è stato un incidente ferroviario?”. “Oh ma davvero c’è stato un incidente ferroviario?”. Una, due, tre, quattro volte di seguito. Finché non dimenticava tutto, per poi ricominciare. “Ehi nonna, sia che c’è stato un incidente ferroviario?”. Eravamo scemi, eravamo inconsapevoli. Non vedevamo il baratro. Mia nonna non poteva capire cosa le stesse accadendo, ma poteva sentire.

Sentiva che si annoiava, che la mente non le faceva più compagnia. Quando i ricordi si sgretolano, quando resta solo il presente, il presente va riempito. E quindi mia nonna iniziò a chiederci ininterrottamente “Posso fare qualcosa?”. Solo che lei iniziava a fare qualcosa e poi dimenticava quello che stava facendo. La vedevamo smarrita, in mezzo a un corridoio di una casa che tutti i minuti conosceva per la prima volta, con un piatto in mano. Un minuto prima le avevamo detto: “Sparecchia se vuoi!”, lei si lanciava entusiasta sulla tavola e poi due passi dopo non sapeva più perché avesse un piatto in mano. Perché fosse lì. E qui -è una cosa orribile da dire, ma i parenti dei malati di Alzheimer si scoprono delle persone orribili, talvolta- iniziò la nostra insofferenza. 

“Fammi fare qualcosa!” era lo scoglio a cui si aggrappava per non farsi inghiottire dal buio della sua mente. Ed era il nostro incubo. Quelle domande ripetute erano una goccia cinese che caricava la nostra quotidianità di nervosismo e intolleranza. Iniziammo a sbuffare, a risponderle male, qualche volta. O a ignorare le sue domande ossessive, che era anche peggio. 

A mia nonna si stava sgretolando anche il presente.

Allora le affidammo i suoi amati ferri. Qualche gomitolo colorato comprato a caso in una merceria. “Fammi una sciarpa!”, “Fammi un cappello!”, mentivamo. Il movimento dei ferri era una delle poche cose che non aveva dimenticato. Il suono delle due bacchette che si toccavano ritmicamente era la colonna sonora delle nostre giornate. Dei miei compiti. Delle serate davanti alla tv. Le sciarpe, i maglioni, i cappelli, mia nonna non li finiva mai. Ricordava la gestualità, ma non il disegno. Le sue mani andavano da sole, era stato come essere salita sui pattini dopo tanto che non ci vai. I piedi, la gambe, hanno una loro memoria fatta d’istinto. La mente no. Lo schema della sciarpa non riusciva a comporlo. Allora io e mia mamma, quando lei andava a letto, le smontavamo quel ritaglio di maglia che aveva creato e il giorno dopo lei iniziava daccapo, senza ricordare, sorprendendosi dei gomitoli nuovi, del lavoro da fare. Era una Penelope smemorata, mia nonna. Una Penelope da cui non sarebbe tornato nessuno. Da lei tutto andava via, si staccava, partiva. Per sempre.

Poi non fu più autonoma in nulla. L’Alzheimer è una malattia degenerativa di quelle che corrono in maniera imprevista. Mia mamma le faceva il bagno. Le sentivo litigare, fuori dalla porta. “L’acqua è troppo calda!”. “Mi fai male.”. “Lo shampoo puzza!”. Per via della malattia, stava diventando capricciosa, ostile, aggressiva. Mia mamma, che ne aveva patito la severità da bambina, rivedeva un film antico. Doveva improvvisamente trattare come una bambina una donna che non le aveva mai consentito di essere una bambina. L’Alzheimer polverizza o amplifica certi aspetti del carattere, è un perfido silenziatore e un’infame megafono, a seconda dei casi. Con mia nonna fu megafono. Era stata una donna dura, diventò “nemica”. Cominciò a svegliarsi la notte. Alle due, alle tre, alle quattro. Ci tiravano giù dal letto urla disumane. “Mi avete catturata!”. “Bastardi, mi tenete prigioniera!”. “Dove sono?”. “Non mi toccare!” “Mi vuoi uccidere!”. Non ridevamo più. Eravamo pugili suonati dall’angoscia e dallo stupore. “Perchè la nonna è diventata cattiva?”. Non sapevamo. Nessuno sa cosa sia davvero l’Alzheimer se non ci passa attraverso. Forse ci odiava, forse la odiavamo. Smise di farci ridere, smise di farci pena. Contavamo i giorni che mancavano alla sua partenza. Alla fine di quell’anno cominciò a non riconoscerci più. Mi scambiava per una cugina, per un’altra nipote. Non riconosceva più sua figlia, di tanto in tanto. Intanto, il suo fisico, la teneva in piedi. Tutto quello che si sgretolava in lei, era dentro di lei. Nella sua testa. Poi arrivò il giorno in cui andò dall’altro figlio e non la vedemmo più. Morì un po' di tempo dopo. Fu strano, perché quella notizia non ebbe il suono della notizia: per noi la nonna non c’era già più. Lei non ci riconosceva più, noi non la riconoscevamo più. Sono passati trent’anni.

C’è un’altra Penelope, nella nostra vita. E nonostante l’infame ci abbia trovati pronti, ci si sente anche noi, smarriti come in un corridoio, con un piatto in mano, fissando un quadro che non si conosce.

(scritto da Selvaggia Lucarelli per il Fatto Quotidiano, 2018)